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Syndicat Sud CT29 : « 10 % pour toustes les salarié·es » ou « 300 euros pour toustes » ?

« 10 % pour toustes les salarié·es » ou « 300 euros pour toustes » ?

Pourquoi Solidaires 29 revendique des « augmentations uniformes des salaires », plutôt que « des augmentations en pourcentage »

Publié le 6 octobre 2024

Pour notre syndicat, les augmentations uniformes des salaires sont plus justes que celles en pourcentage. En effet, les premières permettent une réduction des inégalités. car elles bénéficient davantage aux personnes ayant les salaires les plus bas. Alors que celles en pourcentage ne font qu’augmenter les écarts entre les plus riches et les plus pauvres en favorisant les hauts salaires. Et donc entre les femmes et les hommes.

Les augmentations uniformes se traduisent par une égalité du montant de l’augmentation. Elle donne la même somme d’argent à chaque salarié, ce qui contribue à réduire les écarts de revenus. Ceux qui gagnent moins voient une plus grande amélioration de leur pouvoir d’achat, tandis que ceux qui gagnent plus ne sont pas démesurément avantagés.

Les augmentations uniformes des salaires assurent une meilleure réponse aux besoins sociaux. Les salarié.es à bas revenus sont souvent celles et ceux qui ressentent le plus durement le plus le coût de la vie et son augmentation. Une augmentation uniforme des salaires assure un soutien plus significatif, et plus essentiel, pour faire face aux dépenses essentielles de la vie.
Ainsi, une augmentation uniforme contribue à une plus grande équité sociale, en s’assurant que tout le monde profite de la hausse, plutôt que de creuser davantage les inégalités existantes.

Cela contribue à la réduction de l’éventail des salaires, c’est-à-dire l’écart entre les salaires les plus bas et les plus élevés au sein d’une entreprise ou d’une société. Réduire cet éventail contribue à une meilleure répartition des richesses et à la réduction des écarts socio-économiques. À Solidaires, nous revendiquons une échelle des salaires limitée de 1 à 5.

Plus globalement, Solidaires revendique :

 le SMIC à 1 700 euros net ;
 pas de pension de retraite inférieure au SMIC ;
 un rattrapage des pertes cumulées de pouvoir d’achat par une augmentation immédiate de 400 euros des salaires et des pensions ;
 la suppression de la contractualisation de la rémunération sur la base d’objectifs individualisés ;
 le relèvement du début de grille indiciaire des 3 fonctions publiques ;
 la reconnaissance des qualifications dans les déroulements de carrière et la garantie d’une progression régulière de celles-ci ;
 l’augmentation de la part socialisée est nécessaire pour augmenter les ressources de la protection sociale qui est un bien commun et doit échapper à la marchandisation ;
 la suppression des stock-options.

De façon plus globale, pour réduire les inégalités de revenus, il faut jouer sur plusieurs facteurs : restaurer un partage entre salaires et profits ; faire reculer la précarité ; réduire la ponction de la finance et réaliser une profonde réforme fiscale. Cela permettrait un transfert des revenus financiers vers les revenus du travail : plus de salaires, moins de dividendes.
Au-delà des revendications immédiates sur les augmentations des salaires, des minima sociaux, des pensions de retraite, la revalorisation du SMIC, il est donc important de remettre au centre la question fondamentale du partage entre salaire et profit. Ce partage inclut la part du salaire direct et la part socialisée des cotisations sociales.

Solidaires 29, 1er octobre 2024


Voir en ligne : Solidaires 29